Février 2022
Utilisé une fois et déjà jeté au rebut: notre modèle économique linéaire consomme d’énormes quantités de ressources non-renouvelables. L’économie circulaire devrait y remédier. Pour l’industrie mécanique, ce changement de paradigme représente un défi, tout en offrant des opportunités: notamment grâce aux nouveaux modèles économiques.
Tout aussi important que les modèles économiques en termes d’entretien et de services: le recyclage systématique des matériaux doit être un objectif visé par l’industrie mécanique. Pour y parvenir, deux aspects sont incontournables: l’information et les technologies.
Plus complexes sont les produits et selon la dimension international d’une entreprise, plus compliqué il devient aussi d’assurer le partage des informations. Pourtant, même si tout est mis en œuvre, la divulgation des matériaux et des assemblages ne se fait pas toujours volontiers. De nombreuses entreprises considèrent que cela fait partie de leur secret de fabrique.
Or, pour que le recyclage soit possible à plus grande échelle, il est indispensable de savoir quels matériaux sont utilisés – un défi de taille à relever sur toute la chaîne logistique.
Christine Roth, Responsable de département Environnement de l’Association de branche suisse
Le traitement des matériaux requiert des technologies efficaces. En cas de matériaux composites ou d’utilisation d’adjuvants, c’est d’autant plus difficile.
Nous ajoutons un adjuvant au matériau constitutif pour le rendre plus élastique. Il est ainsi plus durable, ce qui est explicitement souhaitable dans une économie circulaire. Lorsque nous voulons recycler le matériau, constatons que l’adjuvant est gênant dans un nouveau produit.
Christine Roth
Sans adjuvant, le composant initial est moins durable. En le maintenant, on réduit les possibilités de réutilisation ultérieure du matériau.
Or c’est précisément ce genre de conflit d’objectifs qu’il convient de résoudre. Cela ne nécessite probablement pas la quadrature du cercle, mais des innovations dans de nombreux domaines différents: l’utilisation responsable de matières premières, la recherche sur de nouveaux matériaux et techniques de recyclage, de nouveaux modèles d’exploitation – et pas des moindres, des clients qui adhèrent au principe et veulent en bénéficier.
Christoph Rüttimann, Directeur technique du Groupe Bystronic, répond clairement «Oui».
Auparavant, Bystronic comptait dans sa gamme de nombreux types de machines différents. Cette complexité a été nettement réduite ces dernières années – en faveur de plate-formes standardisées qui peuvent être équipées de diverses options selon les souhaits des clients.
Nous privilégions une approche modulaire et maintenons le nombre de pièces aussi réduit que possible. Non seulement, ceci permet de raccourcir les temps de montage et de diminuer les coûts de fabrication, mais cela facilite aussi l’entretien et les réparations.
Christoph Rüttimann
Lisez l’entretien en entier et découvrez comment l’économie circulaire est déjà mise en œuvre chez Bystronic.